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  • Histoires des personnes noires
  • Histoires croustillantes, anecdotes étonnantes
  • Barbus et moustachus
  • Newton Brookhouse
  • 150 ans Coaticook
  • Les Mômes !

Dans le cadre de la série d’expositions DÉCOUVREZ VOTRE PASSÉ, le CRCE ouvre ses archives, afin de partager avec le public les trésors cachés dans ses fonds et collections. Ces expositions présentent une petite sélection des milliers de remarquables photographies contenues aux archives du CRCE.

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Histoires des personnes noires dans les Canton-de-l’Est

L’histoire des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est est souvent passée sous silence dans l’historiographie et les interprétations populaires de l’histoire. Pourtant, les Cantons-de-l’Est ont joué un rôle important dans l’histoire de la population noire en Amérique. L’exposition Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est présente  quelques-unes de ces parcelles d’histoires, qui témoignent de chapitres clés de l’histoire des personnes noires de la région, dont l’esclavage, le chemin de fer clandestin, les spectacles de ménestrels noirs (blackface), les cultures sportives, la scène du jazz des années vingt et cinquante, les changements linguistiques et culturels au sein de la population noire des Cantons-de-l’Est dans les années soixante et soixante-dix, ainsi que les mouvements activistes noirs qui se déploient actuellement dans la région.

Comme les personnes noires ont rarement été les auteurs ou les protagonistes de l’histoire officielle des Amériques, les archives témoignant de leur vie dans les Cantons-de-l’Est demeurent fragmentaires. Plutôt que de proposer une histoire définitive ou «complète» de leur histoire, Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est constitue une œuvre inachevée qui invite le public à combler les lacunes de la mémoire collective touchant la vie des personnes noires dans la région. Cette exposition est un « appel à la participation ». Elle a pour but de planter des graines pour de futures conversations, recherches, interventions activistes et réponses artistiques. À ce titre, Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est se tourne vers le passé pour poser des questions sur le présent. De quelle manière les parcelles d’histoire de la population noire des Cantons-de-l’Est peuvent-elles éclairer comment et par qui la région a été façonnée au fil du temps ? Quelles sont les réalités des    communautés noires dans les Cantons-de-l’Est d’aujourd’hui ? Et comment pouvons-nous interagir avec ces récits ici et maintenant ?

L’exposition extérieure peut être visitée gratuitement sur le campus de l’Université Bishop’s dans le Quad jusqu’au 30 avril 2022 ou en ligne.

Exposition Virtuelle

Histoires croustillantes, anecdotes étonnantes

Les dessous de la gravure commerciale

Dans les Cantons-de-l’Est, la gravure commerciale est un art pictural utilisé depuis le milieu du XIXe siècle dans la papeterie et la publicité, afin de promouvoir les produits de consommation et le savoir-faire des commerçants. Malgré la fonction utilitaire de l’illustration, notre regard est immédiatement attiré par la pureté et la finesse des lignes qui composent celle-ci : la gravure est belle à voir

En regroupant 14 gravures d’édifices commerciaux et institutionnels de la région, l’exposition virtuelle « Histoires croustillantes et anecdotes étonnantes : les dessous de la gravure commerciale » cherche à mettre en lumière la beauté et l’histoire du patrimoine bâti des Cantons-de-l’Est. Certains bâtiments sont aujourd’hui détruits, d’autres existent toujours et sont reconnaissables, même si leur vocation a changé au fil du temps.

Les gravures commerciales cachent aussi de nombreuses histoires, le saviez-vous ? Morts accidentelles, faillites, exploits sportifs, récits de fantôme ou de géant, autres bizarreries et malédictions : tout vous sera dévoilé ! Entre les faits historiques et l’anecdote, laissez-vous transporter par l’originalité de cette exposition !

L’exposition virtuelle est interactive et épurée. Par l’intermédiaire de l’application StoryMap JS, deux options s’offrent à vous pour en explorer le contenu. Vous pouvez choisir un parcours prédéfini qui regroupe les 14 gravures et leurs histoires associées; ou bien, la navigation peut se faire plus librement, en pointant sur la carte géographique des Cantons-de-l’Est ce qui vous intéresse.

Exposition Virtuelle

Le projet a été réalisé par des étudiants de la maîtrise en histoire de l’Université de Sherbrooke à l’automne 2018, grâce à la collaboration du Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est (CRCE) et celle de Bibliothèque et Archives nationales du Québec – BAnQ Sherbrooke.

Barbus et moustachus

Barbus et moustachus est une exposition qui met en scène un sujet peu étudié en histoire : les barbes et les moustaches. Par le biais de photographies d’époque, cette exposition illustre ce que la pilosité faciale masculine a pu représenter entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle dans les Cantons-de-l’Est. À travers des photographies montrant des hommes provenant de divers milieux sociaux et portant fièrement la barbe et la moustache, de nouvelles questions surgissent. Les styles de barbes et de moustaches sont-ils liés aux classes sociales ? La moustache est-elle un signe de prospérité ? Bref, que nous apprend la pilosité faciale sur la société ? Avec cette thématique insolite, l’histoire s’avère décidément très ludique !

Les styles de barbes et de moustaches

Des énormes favoris aux petites moustaches taillées, en passant par les barbes proéminentes, il est facile de constater la grande diversité des styles de pilosité faciale aux XIXe et XXe siècles. Cette variété remarquable compose le paysage social de l’époque. Les hommes adaptent leur pilosité au goût du jour et les acteurs, les chanteurs et les politiciens influencent les modes. Pensons à la moustache de Clark Gable ou aux favoris d’Elvis Presley qui ont joui, chacun à leur époque, d’une énorme popularité auprès de la gent masculine. Contrairement à l’impact certain qu’ont les personnalités publiques sur l’apparence de ces messieurs, le rang social et la carrière semblent n’influencer que très peu les styles de barbes adoptés. En effet, à l’exception des moustaches militaires, portées par une grande partie de l’armée britannique à la fin du XIXe siècle, les styles de pilosité faciale sont davantage une question de préférence personnelle… et de générosité de la nature.

Joseph McVetty, fermier d’East Clifton, arbore ici fièrement une moustache de style « Walrus » qui n'est pas sans rappeler les vibrisses des morses.
Joseph McVetty, fermier (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P170-003-043-021
Walrus Mustache
Couple inconnu (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P170-003
Walrus Mustache
Homme inconnu (189-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M049
Walrus Mustache
Homme élégant (1896?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Lippé fonds P39
Spade Beard
Homme âgé assis au salon (1901?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Coderre fonds P12, P14
La « Spade Beard » est une longue barbe portée ici avec moustache. « Spade », qui signifie « bêche » ou « pelle » en français, sert à qualifier une barbe très floue et en désordre.
Homme âgé inconnu (189-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M063
Spade Beard
Homme inconnu (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M090
La « Short Boxed Beard » est une barbe bien sculptée qui donne un aspect carré au visage.
Inconnu aux mains jointes (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M190
La moustache pyramidale est ici portée avec distinction. C’est le modèle le plus commun au tournant du XIXe siècle.
Homme inconnu (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M035
Moustache pyramidale
Colonel F. C. Bowen (1915)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-006-007-004
Moustache pyramidale
Homme jovial (189-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Coderre fonds P12, P12
Moustache pyramidale
E. Morier (189-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Lippé fonds P39
Moustache pyramidale
Joueurs de banjo (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M067
Dans les années 1930, la fine moustache portée par l’acteur Clark Gable, qui incarne un idéal masculin, est souvent imitée. Ici, le sujet est un précurseur du modèle.
Jeune homme inconnu (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M059
Moustache pyramidale
Jeune couple inconnu (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M046
Clark Gable Mustache
Inconnu à vélo (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M164
Mutton Chop
Homme en uniforme (18--?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010
Mutton Chop
Homme inconnu (avant 1893) / Photgraphe : H. H. Weeden

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P170-003-039-007
Mutton Chop
Couple inconnu (188-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Coderre fonds P12, P10
Military Mustache
Jim Waldron (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P042-003-038-006
Military Mustache
Barbara Luella McVetty et Ezra Blair (1899)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P170-003-43_020
Hulihee Beard
Homme avec une lettre à la main (188-?) / Photographe : Blanchard

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010-02-001
Hulihee Beard
Homme au livre (188-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Sylvio Lacharité fonds P3
Hulihee Beard
Homme avec un manteau de fourrure (1896?) / Photographe : Presby & Son

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010
La barbe de type « Goatee », populaire auprès des hommes âgés, donne ici un air austère au vieil homme. Cette barbe nécessite environ trois mois de pousse naturelle.
Couple âgé (189-?) / Photographe : Wilkinson Bros.

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est Mildred Waldron collection P170-003-034-004
Goatee Beard
Homme inconnu (188-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Elvyn M. Baldwin Family fonds P173-005
Handlebar Mustache
Homme inconnu (188-?) / Photographe : Presby

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010-001-033r
L’élégante « Full Beard » recouvre les joues et le menton et se porte avec une moustache bien travaillée.
Inconnu au bras droit derrière le dos (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M192
Full Beard
Willis K. Baldwin (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Elvyn M. Baldwin Family fonds P173-005-02-005-001
Full Beard
Eugene Arthur Baldwin (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Elvyn M. Baldwin Family fonds P173-005-02-002
Full Beard
Homme à calot (188-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Coderre fonds P12,P6
Garibaldi Beard
Homme en médaillon (189-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Lippé fonds P39
Chevron Mustache
Homme inconnu (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Elvyn M. Baldwin Family fonds P173-005_005
Chevron Mustache
Homme inconnu (189-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M042
Chevron Mustache
Famille Cromwell (188-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Mildred Waldron collection P170-003-004-007
Cathedral Beard
Couple inconnu (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M044
Burnsides
George F. Bowen, artillerie volontaire, Sherbrooke (186-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-006-004-004
Les barbes et les moustaches des hommes de la famille Bowen témoignent de la variété des styles portés à l’époque : on reconnaît ici la moustache « Chevron » (1ère et 3e rangée) et la barbe e rangée, assis).
Famille George Frederick Bow"Burnsides" (2en (188-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010-001-019
Différents types de moustaches étaient portées par les militaires au XIXe siècle, comme la « Burnsides » (debout à l’arrière), la « Pyramidale » (2ème rangée, 1er assis), la « Hulihee » (2ème rangée, 3ème assis) et la « Zappa », dont le nom fait référence au chanteur excentrique Frank Zappa (2ème rangée, 4ème assis). La moustache permettait aux soldats de se distinguer les uns des autres.
Soldats du 53e Régiment de Sherbrooke (1880)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Minnie Hallowell Bowen fonds P006-006-016-001
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Combinaisons multiples
Famille iconnue (188-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est / Newton Brookhouse fonds P042_M249
Combinaisons multiples
Familles Lippé et Gendreau (1908?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Lippé fonds P39
Combinaisons multiples
Groupe d’employés de bureau (vers 1897)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Johns-Manville Canada Inc. fonds P56,S1,SS1,D1,P530
Combinaisons multiples
Famille de Pierre Lacharité et de Célina Ayotte (1900?) / Photographe : Louis Couture

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Sylvio Lacharité fonds P3
Combinaisons multiples
Pique-nique au bord du lac Mégantic

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke / Famille Lippé fonds P39

Rôle social

Avant le milieu du XIXe siècle, la barbe est fortement associée aux groupes les plus radicaux de la société, tels les socialistes et les chartistes. Ce n’est que dans la seconde moitié de ce siècle que le port de la barbe et de la moustache se répand dans l’ensemble de la société. Bourgeois, ouvriers et aristocrates affichent leur pilosité faciale pour signifier leur masculinité. Avec l’arrivée de l’ère industrielle, les hommes sont massivement appelés à quitter la maison pour travailler et ce sont les femmes qui assurent la bonne marche du foyer. C’est en guise d’affirmation de leur pouvoir, de leur indépendance et de leur place en tant que chefs de la maisonnée que les hommes portent alors la barbe et la moustache, contribuant ainsi à définir un certain modèle masculin.

Au début du XXe siècle, le port de la barbe et de la moustache décline en Amérique. Plusieurs facteurs contribuent à cette transformation. D’une part, les avancées scientifiques de la fin du XIXe siècle, notamment les découvertes de Louis Pasteur sur le rôle des micro-organismes dans la propagation des maladies contagieuses, contribuent à l’évolution des pratiques d’hygiène personnelle. Les barbes et les moustaches sont alors perçues comme de dangereux refuges pour les microbes, alors qu’un visage rasé de près est synonyme de santé et de propreté. D’autre part, on assiste également à l’émergence d’un nouvel idéal masculin qui met l’accent sur la jeunesse, l’énergie, la sociabilité et la discipline, des qualités que l’on associe alors à un visage rasé. La reconfiguration des codes de la masculinité est particulièrement visible dans le monde politique : barbes et moustaches sont alors perçues comme un masque qui dissimule la vraie personnalité de l’homme et le signe d’un esprit d’indépendance individuelle qui défie les conventions sociales. Au contraire, un visage dépourvu de poils représente l’honnêteté et la discipline. Les femmes, qui acquièrent le droit de vote à la même époque, semblent être particulièrement sensibles à ce que la pilosité faciale des candidats peut laisser présager de leur engagement envers la communauté. Paradoxalement, barbes et moustaches ne disparaissent pas pour autant. Dans l’imaginaire hollywoodien de l’époque, par exemple, une moustache bien entretenue sert à affirmer une masculinité forte, une indépendance d’esprit, voire une certaine rudesse qui n’est pas sans charme.

Walrus Mustache
Homme avec deux enfants (198-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Mildred Waldron collection P170-001-011
Walrus Mustache
Inconnus jouant aux cartes (189-?) / Photographe : Newton Brookhouse

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Newton Brookhouse fonds P042_M237
Nés respectivement le 5 juillet 1829 et le 5 février 1837 à l’Assomption, Joseph et Hubert Lippé sont tous deux fils de Jean-René Lippé, agriculteur, et de Marie-Reine Boisseau. Hubert est notaire à Acton Vale alors que Joseph exerce la médecine à Saint-Ambroise-de-Kildare. Les deux hommes arborent une Spade Beard qui rappelle la barbe dite « Goatee », portée ici avec une moustache. Le choix de cette barbe est souvent lié au grand âge.
Joseph Lippé, médecin (189-?)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Famille Lippé fonds P39
Spade Beard
Hubert Lippé, notaire (avant le 8 novembre, 1909) / Photographe : A.Z. Pinsonneault

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Famille Lippé fonds P39
Né le 22 décembre 1874 à Sherbrooke, William Lacharité est le fils de Pierre Lacharité, journalier, et de Célina Ayot. Il épouse Marie-Anne Clément à l’Église Saint-Antoine de Lennoxville. Il exerce les professions d’éleveur de renards argentés et d’agriculteur à Johnville. Ici, William Lacharité porte une moustache pyramidale affinée.
William Lacharité (vers 1900)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Sylvio Lacharité fonds P3
Né le 20 septembre 1904 à Acton Vale, Julien Lippé est le fils d’Alexandre Lippé, notaire public, et d’Eugénie Archambault. Comédien, il a notamment joué dans Un homme et son péché en 1949, La famille Plouffe de 1953 à 1959 et Les belles histoires des pays d’en haut de 1956 à 1970. Julien Lippé porte une variante plus étroite de la moustache pyramidale.
Julien Lippé, comédien (vers 1927) / Photographe : Charles Planthier

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Famille Lippé fonds P39
Cette photographie de studio met en scène Samuel Cooper, un cordonnier de Bury. La photo démontre que la moustache de type pyramidale pouvait être portée par tous, y compris les ouvriers.
Samuel Cooper, cordonnier (198-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Mildred Waldron collection P170-001-003-005
Handlebar Mustache
Homme inconnu (191-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
5th Canadian Mounted Rifles Association fonds P010-005
Full Beard
Edward Charles Bowen (189-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Minnie Hallowell Bowen fonds P006-010-001-013
Né le 5 octobre 1901 à Saint-Élie-d’Orford, Alfred DesRochers est issu d’une famille de cultivateurs. Dans les années 1920, il débute sa carrière de journaliste et de poète. De 1925 à 1952, il rédige périodiquement des articles au journal La Tribune de Sherbrooke et, de 1953 à 1964, il est journaliste pour La Presse canadienne. Il est notamment l’auteur en 1929 du recueil intitulé : À l’Ombre de l’Orford pour lequel il obtint plusieurs prix. Il reçoit le prix Duvernay en 1974 et, en 1976, l’Université de Sherbrooke lui décerne un doctorat honorifique. Il est le père de la comédienne-chanteuse-humoriste bien connue Clémence DesRochers. L’auteur porte la Full Beard qui recouvre tout son visage et qui était très populaire pour les hommes de son âge.
Alfred DesRochers, poet (ca. 1936)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Alfred DesRochers fonds P6
Hulihee Beard
Francis A. Bowen (vers 1889) / Photographe : Chute & Brooks

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Minnie Hallowell Bowen fonds P006-006-006-001
Burnsides
George Frederick Bowen, protonotaire du district judiciaire de Saint-François (188-?)

Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est
Minnie Hallowell Bowen fonds P006-006-004-005
Des hommes d’affaires inaugurent la locomotive Tos & Tic à la mine d’amiante d’Asbestos. Ils portent tous la moustache, symbole d’autorité. De gauche à droite, on distingue la « Chevron », la « Burnsides », la « Full Beard » et la « Short Boxed Beard ».
Inauguration of a locomotive (1897)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Johns-Manville Canada Inc. fonds P56,S1,SS1,D1,P528
En plus du port de l’uniforme, une autre caractéristique distingue le civil du militaire : le soldat porte la « Handlebar Mustache » et le civil âgé porte la « Roman T-Beard ».
Scène de la pièce de théâtre La Patrie avant tout (1924)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Louis-Philippe Brousseau fonds P54,S1,D1,P55

Les salons de barbiers

Depuis l’Antiquité, les salons de barbiers sont des lieux de sociabilité incontournables. Les hommes s’y rencontrent pour discuter de sujets à caractère plus masculin, tels le sport ou la politique. Cela est particulièrement vrai à la fin du XIXe et au début du XXe siècle en raison de la popularité de la barbe et de la moustache qui doivent être bien entretenues. Le dimanche est sans doute la seule journée où les salons ne grouillent pas d’activité. En effet, en 1885, les autorités de la ville de Sherbrooke décrètent l’obligation de tenir fermés les salons de barbiers le dimanche.

Parallèlement, le métier de barbier se professionnalise au Québec et dans les Cantons-de-l’Est. Créée en 1896, la Corporation des barbiers du Québec exige de ses membres qu’ils réussissent un examen d’admission. Dans les années 1920, les barbiers des Cantons-de-l’Est mettent en place un comité paritaire chargé notamment de s’assurer des compétences en matière d’hygiène de tous ses membres grâce à l’obtention d’un certificat obligatoire. À partir de 1948, on demande même aux barbiers qu’ils aient terminé leur huitième année avant de pouvoir exercer la profession.

Le salon de barbier Armand Leblond était situé au 584 de la rue Galt Ouest à Sherbrooke, dans un secteur ouvrier.
Camion de déménagement Geo O. Dubois (1965) / Photographe : Jacques Darcheshops

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Jacques Darche fonds P5,S2,SS2,D321,P6
La présence du commerce du barbier Willie Grenier, installé au 61 de la 7e Avenue Nord à Sherbrooke, était signalée par plusieurs poteaux rouge et blanc. L’origine de ces fameux poteaux remonte au Moyen-Âge, à l’époque où les barbiers pratiquent également des saignées. Le poteau représente le bâton que devait serrer les clients pour faire saillir leurs veines, le blanc représente les bandages et le rouge, le sang.
Commerce du barbier Willie Grenier (1966) / Photographe : Jacques Darcheshops

Bibliothèque et Archives nationales du Québec BAnQ Sherbrooke
Jacques Darche fonds P5,S2,SS2,D538,P10

Newton Brookhouse

Pionner de la photographie des Cantons-de-l’Est

À la suite du succès phénoménal de la séries d’expositions DÉCOUVREZ VOTRE PASSÉ, le Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est (CRCE) est heureux d’en dévoiler la deuxième partie. « Newton Brookhouse : Pionnier de la photographie des Cantons-de-l’Est » est une exposition de chefs-d’œuvre photographiques tirés des archives du CRCE. Nous y découvrons Brookhouse, le photographe de la région, prospère dans les premiers jours de la photographie.

Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds

150 ans Coaticook

Un voyage photographique

150 ans Coaticook – Un voyage photographique présente la vie quotidienne à Coaticook au cours des 15 dernières décennies. Pour l’anniversaire de la ville, le Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est et la Société d’histoire de Coaticook ont cherché dans leurs archives les photographies le plus belles et importantes pour montrer comment la vie était dans le passé. Découvrez les changements de la rue Main au cours des années, comment le train et la voiture ont fait leur première apparition dans la ville et ce que c’était de vivre à Coaticook et dans sa région.

Les Mômes !

Enfants des Cantons-de-l’Est entre 1890 et 1930

« Les Mômes ! » célèbre les enfants et l’environnement unique pour grandir que représente notre région. Des garçons montant à cheval l’hiver, des fillettes jouant dans le foin ou pêchant à la rivière : ces enfants ont eu la chance de s’épanouir dans un paysage unique. Une topographie riche de vastes champs, d’immenses lacs et rivières et de magnifiques montagnes était, et est toujours, un terrain de jeu phénoménal pour les enfants. Vous remarquerez les changements dans le style de vêtements, dans les jouets avec lesquels les enfants s’amusent, de même que la qualité et l’arrangement des photographies d’époque. Bien que l’exposition permette de constater ces changements tout au long des décennies de 1890 à 1930, être enfant dans les Cantons-de-l’Est demeure à bien des égards intemporel.

Newton Brookhouse fonds - 039
Newton Brookhouse fonds
Newton Brookhouse fonds
Mildred Waldron collection - P170-001-002-001
Hally Carrington Brent family fonds- P181-025
Speid-Motyer family fonds - P196-017-02-006-028
Elvyn M. Baldwin family fonds - P173-005-02-10-01
Elvyn M. Baldwin family fonds - P173-005-02-002-003
Hally Carrington Brent family fonds - P181-130
Newton Brookhouse fonds - 159
Hackett family fonds - P158-010-001
Hally Carrington Brent family fonds - P181-007
Gingras family fonds - P168-049
H.K. Warren Milne collection - 017
Hally Carrington Brent family fonds - P181-022
Hally Carrington Brent family fonds - P181-027
Hally Carrington Brent family fonds - P181-016
Hally Carrington Brent family fonds - P181-004
Hally Carrington Brent family fonds - P181-019
Newton Brookhouse fonds - 156

Au gré du courant

La vie près de l’eau dans les Cantons-de-l’Est

Au gré du courant – La vie près de l’eau dans les Cantons-de-l’Est, présentant la vie sur les rivières et les lacs de la région, vous fera aussi voyager dans le temps. Au gré du courant propose en effet un regard captivant sur le passé estrien. Venez découvrir les changements dans les styles vestimentaires ou les types d’embarcations et admirez la grande qualité des photographies. Bien que la période couverte par l’exposition – 1890-1950 – reflète ces changements tout au long des décennies, les activités présentées montrent que certaines choses ne changent pas dans les Cantons.

 

Andrew Sangster fonds - P078-217
Newton Brookhouse fonds - P288
Andrew Sangster fonds - P078-216
Lafrance family fonds- P042
Newton Brookhouse fonds - P95
Hally Carrington fonds - P181-b139
P020/003.06/003/532
P020-003.06
P020-77-7-09
Lake Massawippi Area Historical Society collection - P177-01-004003
Ian Tait collection - P163-004-008
Lake Massawippi Historical Society - P177-007-01-004-001
P020/003.06
Newton Brookhouse fonds - P042